Un soir de lune,

Le vent me chantant sa douce mélopée,

Petit souffle de fée,

Miroite une lagune...

Prenant mon envol, je vois, là, des lumières.

Peut-être est-ce des lucioles ?

Où bien alors se reflètent les étoiles, leurs auréoles ?

Un monde où tout se confond et se perd...

Le jaune du soleil se disperse ; 

Puis le rouge, l'orange et le rose prennent leurs couleurs du couchant

Afin de gagner l'océan,

Si précieux trésors où tout se bouleverse...

Ces flux et reflux de notre si belle planète ;

Joli voyage que l'on me propose,

Je me pose sur une rose

M'émerveillant devant ces beautés divines et secrètes...

Une fée déposant près de moi sa poussière,

Poussières d'étoiles...

Elle m'illumine, je me perds...

Me perds dans ces lumières chatoyantes de cristal...

Elle vole gracieusement,

Et de ses petits pas dansant,

S'en va et revient semer des rêves...

Des rêves d'enfants... des rêves oubliés qui se lèvent...

Je m'endors...

Puis de mes paupières closes

Tombe tout à coup une pluie d'ors...

Une pluie imaginaire où tout est rose.

Le rose de l'amour

Où les couleurs se promènent,

Entoure le chœur de nos atours,

Nous révèle et nous surprenne...

Magie ensorcelante,

Magie envoûtante,

Le velours de la nuit qui nous protège

Où les étoiles nous montrent leurs tendres manèges...

Le visage levé

Mes paupières se fermant,

Je vois des fées...

Elles tournent autour de moi tels des diamants...

Une lointaine lueur où j'aperçois l'Ange,

L'Ange de l'Amour, l'ange de l'Allégresse ;

Il me chuchote : "Connais-tu leurs richesses ?",

Je lui répondit : "Leurs danses est bien étranges...".

C'es de leurs valses où tout tourbillonne...

Que virevoltent leurs joies,

Où tout se façonne.

Oui, j'aime cet éclat, leurs parfums délicats...

Douces pétales que sont leurs ailes,

Puis viennent des demoiselles...

Joli endroit où tout dispose, Madame !

Ravissants papillons qui, d'admiration, se pâment...

Douces lumières qui m'apaisent,

Chaudes couleurs qui m'entourent

De leurs tendres halos me plaisent,

Et de leurs pourtours

Me dessinent avec art,

Leurs ombres chinoises...

Silhouettes esquissant et embrasent

Des arabesques sensuelles et épars...

Me parsèment de milliers petits espoirs,

Ornent et capturent la poésie de l'instant,

Gravent le merveilleux et capiteux nectar

De mes lèvres muettes, attends...

De mon regard émerveillé par la magie,

Petite enfant que je suis maintenant...

Reste ! Je me réfugie...

Me réfugie dans ce rêve cotonneux mais si captivant...

Si lointain silence...

Cet éloignement que je ne supporte pas,

Arriverais-je à trouver un sens ?

Peu importe l'endroit...

Je dérive, je me noie dans ce noir obscurci ;

Voile déchiré

Dans ce si grand univers où balbutient

Les anges... Prenez-moi, je vais m'effondrer...

Où est la lumière ?

Où est le rayon de ce soleil qui veut bien m'accueillir ?

Doux, éphèmère

Rendez-vous me détenir...

Petite étoile

Si infime vie dans ce ciel de velours,

Brille et entoure,

Scintille de son voile.

Fragile étoile

Brisée par le silence,

Souffle... Et de son hâle

Ne revit que par les sens...

Si douce brise qui m'emporte,

Et volant avec grâce, peu m'importe...

Ces éclats lumineux, si ravissants,

Me guide vers un monde florissant...