Je suis arrivée à l'hôpital-centre de Nancy, tout d'abord j'étais assez impressionnée par les bâtiments! Je me suis dirigée vers le service de Neurologie, pas besoin de se perdre, tout est indiqué. On m'a dit qu'il fallait prendre un ticket pour pouvoir attendre, et ensuite dire le but de mon rendez-vous et avec qui, avec tous mes papiers.

Tout d'abord, l'EEG et ensuite j'ai dû attendre au moins 1h15 avant de passer! J'ai vu passer des médecins, dont le docteur que j'aurais dû voir! J'étais assez émue quand même... Être en ces lieux, entourée de grands médecins... Et cet hôpital... Il est immense et impressionnant.

Donc, après cette longue attente, on m'appelle, je serre la main du professeur, j'entre et me dit de m'installer...

Elle m'a tout de suite mise à l'aise, m'a posé pas mal de questions afin de mieux me connaître. M'a demandé à quel âge j'ai eu l'épilepsie, combien j'en ai fait, les doses, comment je me sentais avant et après quand j'ai eu les crises, etc...

Elle m'a demandé si j'avais autre chose à part l'épilepsie, puis je lui ai expliqué que j'étais dans le coma pendant 3 semaines en 1998, j'ai expliqué tout ce qu'il s'est passé, puis mon ressenti... Elle en a tenu compte bien sûr...

Mais les 100 mg que je prends, elle me l'a dit clairement, c'est bien au-dessus de ce que je Devrais prendre! Complètement endormie je suis bien sûr!

Ensemble, nous avons établi mon sevrage, que je montrerais à mon médecin traitant.

Alors, comme je prends 100 mg d'Alepsal, je commencerais à enlever 5 mg pendant un mois

Puis, j'enlèverais 5 de moins pendant 2 mois

Et enfin, 5 encore, pendant 2 mois.

Il me restera donc, plus que 50 mg à prendre tous les soirs...

Elle m'a donc dit, d'abord, d'y aller vraiment très doucement... car je lui ai dit que j'avais tenté de diminuer de mon propre chef et sans avis médical ! M'a posé des questions à propos de ça, puis m'a demandé comment je me sentais... En même temps, elle m'a comprise, MAIS que ce n'était pas bien ! Bien sûr, je le savais aussi lui ai-je dit...

Elle m'a demandé également comment était ma dernière crise et ma première, j'ai expliqué comme j'ai pu, à cause des années ...!

Et naturellement, je lui ai expliqué tout mon ressenti quand j'ai eu la maladie, 9 ans, presque le collège, que c'était vraiment beaucoup pour moi... c'était trop dur... trop dur à accepter... Elle m'a demandé s'il y avait un psy, je lui ai dit oui, mais j'avais trop peur à l'époque... Elle me comprends, elle m'a dit que j'étais trop jeune...

En fait, je me suis lâchée, j'ai tellement parler de MOI, de mes blocages, que je n'arrive pas socialement, et au quotidien, que c'est très dur... ça m'a fait un de ces biens! Je me suis sentie enfin comprise ! Mes larmes pointaient le bout de mes yeux tant mes émotions débordaient en tous sens... c'est là (je comprends maintenant), que parler, c'est vraiment trop important...

JE GARDAIS TANT EN MOI, JE GARDAIS TOUT... QUE CE SOIT EN AMOUR, SOCIAL, AU QUOTIDIEN... TOUT! LES MOINDRES DÉTAILS QUE JE GARDAIS ET ENFOUIS EN MOI...

En revenant à mes examens, je vais de voir prendre rendez-vous au plus vite au CMP de Thionville, faire un IRM (que je n'ai jamais fait de ma vie!!), puis enfin, le plus important pour moi (perso), je ferais un EEG adulte en septembre/octobre 2015, ils me garderont la journée plus la nuit pour voir plus en profondeur ce qu'il se passe... c'est là qu'on fera mon bilan en même temps, pour voir comment se passera mon sevrage...

Voilà ! Je vous ai tout dit aussi maintenant! ça fait du bien de se sentir libérée!

Quand je suis sortie de l'hôpital, j'avais besoin de pleurer, j'avais envie de pleurer, je ne savais pas pourquoi mais il le fallait...

C'est la première fois que je me sens enfin  VRAIMENT responsable , adulte, mais, surtout, bien plus déterminée et à foncer dans ma propre vie...